« Mais comment se libérer du conditionnement ?
Ce n’est possible que par la compréhension, c’est-à-dire en prenant conscience de nos fuites.
Notre attachement à une personne, à un travail, à une idéologie représente le facteur du conditionnement.
C’est cela que nous devons comprendre, au lieu de chercher une forme de fuite plus adaptée ou plus intelligente.
Aucune forme de fuite n’est intelligente, car toutes suscitent inévitablement le conflit.
Cultiver le détachement est encore une forme de fuite, d’isolement.
C’est un attachement à une abstraction, à un idéal que l’on nomme détachement.
Cet idéal est fictif, c’est un produit de l’ego et tendre vers cet idéal est une façon de fuir ce qui est.
La compréhension de ce qui est, l’action adéquate par rapport à ce qui est, ne sont possibles que lorsque l’esprit ne cherche plus de moyens de fuites.
Et le fait même de penser à ce qui est est une façon de fuir ce qui est.
Penser au problème est une façon de fuir le problème, car la pensée est le problème et le seul problème.
L’esprit, peu désireux d’être ce qu’il est, craignant d’être ce qu’il est, recherche ces différentes formes de fuite, dont la meilleure d’entre elles est la pensée.
Aussi longtemps qu’existe la pensée existeront les fuites, les attachements, qui ne peuvent que renforcer le conditionnement.
Il faut se libérer de la pensée pour se libérer du conditionnement.
Ce n’est que lorsque l’esprit est totalement immobile, totalement silencieux, que le réel a la possibilité d’être. »
Krishnamurti
Commentaire sur la vie – Le conditionnement.
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