"Le traumatisme est la force invisible
qui nous fait courir sans trêve,
à la poursuite d’un but intangible.
Piégé dans toutes sortes d’activités inutiles.
Addictions. Compulsions. Distractions.
Elles nous font fuir dans la pensée.
Insécurisent le corps.
Font du moment présent un ennemi."
- Jeff Foster
L'idée d'une responsabilité (ou culpabilité) personnelle sur ce qu'il nous arrive vient de l'illusion, de la croyance, que nous détenons seuls le pouvoir de le créer ou de le changer. Alors que les causes sont multiples. Comme dit Spinoza
"Le libre-arbitre est l'ignorance des causes qui nous déterminent".
Nous devons, malgré tout, quand nous souffrons, apprendre à voir notre part de responsabilité.
Il faut reconnaître que notre comportement est en grande partie dû aux mécanismes de notre stratégie de survie que nous avons été obligés de mettre en place dans l'enfance. Ils étaient alors légitimes et nécessaires.
Mais ils sont devenus des mécaniques qui, à l'âge adulte, nous enferment et nous nuisent. Nous obligeant à reproduire des mises en scène du passé, dans un essai désespéré de comprendre les traumatismes et de les résoudre, la fameuse "compulsion de répétition" nommée par Freud.
Une grande partie de notre comportement est déterminé par cet échafaudage de survie que nous confondons avec nous-même. Nous sommes identifiés et réduits à ce personnage, cet habitus, nous privant de nos ressources, créativité et sensibilité.
Les épreuves, les symptômes, la souffrance que nous ressentons, surtout s'ils se répètent, nous mettent sur la piste des traumatismes enfouis de l'enfance qui nous ont obligés à nous dissocier de la partie la plus précieuse de nous-même, dissociation entraînant amnésie et anesthésie.
Un accompagnement par un "témoin lucide" (Alice Miller, "La souffrance muette de l'enfant") s'avère souvent nécessaire pour nous donner la permission de reconnaître qui étaient nos parents et le mal qu'ils nous ont faits.
En effet le principal obstacle à notre épanouissement voire à notre guérison est la loyauté envers nos bourreaux du passé et la croyance inconsciente que la conservation de ce lien est encore aujourd'hui la condition de notre survie.
En ce qui me concerne j'ai beaucoup admiré mes parents. Mais je sais où mènent les traumatismes de l'enfance et combien ils impactent la vie. Comment trouver des remèdes et mettre à distance manques et chagrins, Bérénice.
RépondreSupprimerBonne journée