O mon pays ! Il faut te voir dans ton automne,
Quand le ciel est plus doux sur la pourpre des toits
Et quand le fin soleil de septembre frissonne
Sur la blancheur des mas et la rouille des bois…
Elne debout sur ses murailles triomphales,
Vallons de mon Albère aux contours onduleux,
Argelès, éblouissement des golfes bleus,
A travers les cactus et les oliviers pâles.
Et toi, plus coloré, plus lumineux encore
Petit port chatoyant que la montagne entoure,
Beau vaisseau de clartés, proue ardente, Collioure
Qui cingle sur la mer avec ton clocher d’or,
Donne-moi ton refuge où les barques s’endorment,
Tes maisons qui dans l’eau font des roses reflets,
Et ta "placette " où s’agenouillent sous les ormes
Les ravaudeuses de filets…
Albert Bausil "poète Catalan"
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