LE DEUIL DU FRERE OU DE LA SOEUR
Un décès dans la fratrie, intra utérin, à la naissance, dans la petite enfance voire même au stade de jeune adulte, peut avoir des impacts inconscients non négligeables sur la fratrie vivante.
En effet, le deuil peut se révéler difficile et générer une série de problématiques pour ceux qui ont « eu la chance de survivre », parfois au même titre qu’un syndrôme de jumeau perdu.
Ainsi, le regard et l’énergie inconsciente de l’enfant survivant peuvent être complètement dirigés vers l’enfant défunt. S’ensuivent des difficultés pour avancer sur son chemin « de quel droit entreprendrais-je ou réussirais-je, alors que toi tu n’as pas eu cette chance-là ? », empêchant les vivants de vivre pleinement leur vie professionnelle et sociale. Mais aussi des problèmes relationnels avec la mère sous forme de reproches cachés (« pourquoi n’as-tu pas pu garder mon frère/ma sœur ? ») ou avec leurs propres enfants qui génèrent alors eux une colère contre leur parent (« maman/papa regarde-moi et arrête de diriger toute ton énergie vers tonton/tantine»).
D’autre part, dans le cadre de la sphère amoureuse, ce deuil non effectué peut avoir des conséquences qui empêchent soit la personne de se mettre en couple, soit de ne pas pouvoir quitter un conjoint toxique, celui-ci étant une identification du frère ou de la sœur décédée. Laisser tomber son compagnon/sa compagne reviendrait ainsi à abandonner son frère ou sa sœur…
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