CE QUE J’AI COMPRIS, JE L’AI APPRIS EN SILENCE.

 

CE QUE J’AI COMPRIS, JE L’AI APPRIS EN SILENCE.

Je n’ai pas appris la vie dans les livres.

Ni dans les grandes phrases.

Je l’ai apprise à petits pas.

À force de tomber.

De me relever.

De recommencer.

Les leçons ne sont pas venues d’un coup.

Elles ont pris leur temps.

Elles se sont glissées dans les creux,

dans les silences,

dans les jours sans bruit.

J’ai compris qu’il ne fallait pas courir après les gens.

Que ceux qui veulent rester trouvent toujours un chemin.

Et que les autres… s’éloignent de toute façon.

J’ai compris que le pardon ne libère pas toujours l’autre.

Mais qu’il m’apaise, moi.

Même si l’autre ne le sait pas.

J’ai compris que certaines blessures ne se referment pas.

Mais qu’on peut apprendre à vivre avec.

Comme une cicatrice qui tire un peu quand il pleut.

Mais qui ne saigne plus.

J’ai compris que le silence peut être une réponse.

Et que tout n’a pas besoin d’être expliqué.

Ni compris.

J’ai compris que la tendresse ne fait pas de bruit.

Mais qu’elle marque plus que les grandes démonstrations.

J’ai compris que mon corps portait mes souvenirs.

Et que mes mains se souvenaient même quand ma mémoire flanchait.

J’ai compris que vieillir, ce n’est pas devenir moins belle.

C’est devenir plus vraie.

Plus douce.

Plus profonde.

Et j’ai compris, surtout,

qu’on ne possède rien.

Ni les gens.

Ni les moments.

On ne fait que les traverser.

Alors mieux vaut les aimer, tant qu’ils sont là.

Texte inspiré de celles et ceux qui portent dans le silence un amour plus fort que les mots.

(Reçu d’un ami-auteur inconnu)