On croit qu’on a perdu l’autre

 








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On croit qu’on a perdu l’autre. 
Mais on a perdu l’amour qu’on se  donnait à travers lui.

Quand une relation se termine, il y a ce premier réflexe : 

penser qu’on a perdu l’autre.

L’autre, avec ses gestes, ses mots, ses silences, ses promesses.
L’autre, avec son regard unique sur nous, ses attentions, sa présence.
L’autre, qui semblait être un repère, un abri, un allié.

Mais si vous regardez bien, avec lucidité et douceur,
vous découvrirez peut-être que ce n’est pas l’autre que vous pleurez.
C’est 
l’amour que vous vous donniez à travers lui.

L’autre n’était pas juste l’autre. Il était aussi un miroir.

Il reflétait une part de vous.
Une part tendre, vulnérable, confiante.
Une part qui osait se montrer, s’exprimer, se laisser aimer.

Dans le regard de l’autre, vous vous sentiez plus vivant.
Plus digne.
Plus complet.

Et quand cette relation s’effondre,
ce n’est pas seulement une présence extérieure qui disparaît.
C’est ce 
reflet nourrissant qui s’efface.

Vous ne perdez pas l’autre.
Vous perdez 
l’amour que vous aviez pour vous-même dans ce lien.

Vous aimiez à travers l’autre… parce que vous n’aviez pas encore 
osé vous aimer seul.

C’est humain.
Nous cherchons souvent à l’extérieur ce que nous ne savons pas encore 

nous  offrir.

Nous projetons sur l’autre notre besoin de reconnaissance, de tendresse, d’appartenance.

Et tant que l’autre est là, tant que le lien tient,
nous croyons que cette nourriture est solide, fiable, durable.

Mais quand le lien se rompt,
le vide n’est pas seulement celui de l’absence.
C’est celui de 
notre propre amour qui semblait nous avoir échappé 

avec l’autre.

Le vrai deuil n’est pas celui de l’autre. C’est celui de notre propre reflet.

On croit pleurer la personne.
Mais on pleure aussi 
ce que cette personne nous permettait d’aimer 

en  nous.

Car dans chaque relation importante,
il y a une part de soi qui se révèle, qui se déploie, qui prend vie.
Et quand l’autre part,
cette part de nous semble 
s’évaporer avec lui.

Mais la vérité, c’est qu’elle ne disparaît pas.
Elle attend.
Elle espère que vous reveniez la chercher,
non plus dans le regard d’un autre, mais 
dans votre propre regard.

Ce que vous pensiez avoir perdu… est toujours là, en vous.

L’amour que vous vous donniez à travers l’autre n’a pas disparu.
Il s’est juste 
retiré du décor.
Il est revenu à l’intérieur.
Et il attend que vous le reconnaissiez.

Cela demande du courage.
Parce que c’est plus facile de dire :

 « C’est à cause de l’autre que je me sens vide. »

Que de se dire :

 « Je ne sais pas encore comment m’aimer sans le prisme d’un autre. »

Mais c’est dans cet aveu que commence le vrai passage.

Revenir à soi ne signifie pas s’isoler. 
Cela signifie cesser de déléguer  son amour.

Vous pouvez continuer à rencontrer, à aimer, à partager.
Mais sans remettre à l’autre la clé de votre valeur.
Sans attendre de l’autre qu’il vous rende complet.
Sans espérer que sa présence vous prouve que vous êtes aimable.

Revenir à soi, c’est réapprendre à se tenir debout dans 

son propre  amour,

même quand l’autre part.
Même quand le reflet se retire.
Même quand le vide se fait sentir.

Ce n’est pas une perte. C’est une mue.

Ce que vous appelez “perte” est peut-être simplement 

un dépouillement nécessaire.
Un passage d’un amour projeté à un amour intégré.
Un moment où vous réalisez que votre valeur ne dépend de personne.
Que votre lumière n’a pas besoin d’être validée par un regard extérieur.

C’est vertigineux.
C’est inconfortable.
Mais c’est aussi 
profondément libérateur.

Souvent, quand une relation se termine, on a l’impression d’avoir

 perdu  l’autre. 

Mais en réalité, ce qui fait le plus mal, c’est la perte de l’amour

 que l’on projetait sur l’autre, l’amour qu’on s’autorisait à ressentir

 grâce  à lui ou à elle. Cet amour, c’était une porte d’entrée vers notre

 propre capacité  à aimer, à vibrer, à ressentir de la vie.

Alors non, ce n’est pas en « remplaçant » l’autre qu’on retrouve cet amour.

C’est en 
reconnaissant que cet amour était déjà là, en nous, et qu’on

 l’avait juste appris à l’exprimer à travers cette relation

L’autre a été  un déclencheur, un révélateur, mais il n’est pas l’unique source.


C’est cela qui ouvre la voie à une guérison profonde : non pas en cherchant 

un  substitut à l’extérieur, mais en réintégrant cette capacité d’aimer en soi.

On croit qu’on a perdu l’autre.
Mais on a surtout perdu 
l’amour qu’on s’autorisait à ressentir à travers lui.

Et cette perte, aussi douloureuse soit-elle, est une invitation.
Une invitation à revenir à soi.
À se reconnaître.
À se re choisir.

Parce que ce que l’autre reflétait,
ce n’était pas seulement lui.
C’était aussi 
votre propre capacité à aimer.

Et celle-là, elle vous appartient.
Elle vous attend.
Elle vous appelle.

Si vous sentez que cette perte a laissé un vide,
un creux,
un manque,
alors il est peut-être temps de vous tourner vers vous.
Pas pour combler.
Pour 
habiter.

Bien à vous

Rafael Arieli







Commentaires

  1. Coucou Bérénice très intéressant cet article et tellement vrai. il faut arriver à se sentir bien seul et tout ira bien.... gros bisous.

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